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27 août 2005 6 27 /08 /août /2005 00:00
Ma dernière escapade en Dordogne m'a non seulement permis d'éclairer un peu mieux une face cachée de notre président, mais aussi elle m'a permis de vérifier que certains tasons "exilés" se faisaient des roubignolles en or sur le dos des pauvres touristes abrutis par le foie gras et le mauvais Bergerac. J'en veux pour preuve ce cliché qui montre la satisfaction béate de Patrice C..., tason historique, brandissant sans la moindre vergogne le talbin extorqué à la malheureuse mamie en villégiature périgourdine, qui a déjà failli se faire écraser trois fois en remontant la rue encombrée qui traverse La Roque-Gageac.



 Enfumée par les bus antédiluviens qui remontent les estivants canoéistes, elle s'est jetée sans réfléchir dans l'antre du tason émailleur et n'a pu repartir qu'en acquérant pour une somme scandaleuse un de ces bijoux ou une de ces porcelaines  que P... affecte de fabriquer dans le fond de sa tanière.
Que de telles pratiques dignes seulement de notre bandit tason limougeaud  cessent le plus rapidement possible, c'est bien évidemment notre voeu à tous.
Je vous le dis : il est temps de nettoyer le Sarladais, au karcher, s'il le faut.
 
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26 août 2005 5 26 /08 /août /2005 00:00
 Comme j'ai beaucoup aimé Le triporteur (merci encore, chère Hélène), je vous livre quelques extraits  de ce bon René Fallet :

"Sentimentalement, j'étais un train de nuit qui regardait passer les vaches. Les chats siamois et leurs yeux bleus. Les monstres. Mes monstres. Les poivrots éperdus. Les seins des filles l'été. Les vagues. Les truites, du haut d'un pont. Les étoiles descendues en flammes par les bazookas de l'aurore. Et je me regardais passer aussi... »

« C'était la première fois que j'avais le temps. Jamais je ne l'avais pris, celui-là, même pas quand j'étais jeune. C'est coton à expliquer, petite, des rêves de jour. C'est moi qui les conduisais, comme une bagnole. »

« Il énonçait du haut de sa casquette, entre autres inconséquences, que le travail est sacré, qu'il est salubre de mourir pour la patrie, que tous les chats sont tuberculeux, les géants débonnaires, les grandes douleurs muettes... »

 
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24 août 2005 3 24 /08 /août /2005 00:00
 




 Elle est maniaque de la photographie

Elle est maniaque de la photographie. Je n'ai rien contre, sauf que j'aimerais bien qu'elle choisisse des thèmes plus réjouissants que ceux qu'elle affectionne ces derniers temps : pieds de table, assiettes sales (on ne peut plus faire la vaisselle), boutonnières, cache-pots, trous dans les rideaux, vieux sachets de thé l'Eléphant, morceaux de lacets, peau sur le lait, grains de riz sur l'écuelle du chien, cordes rouillées de guitare, entrée de la cave, poussière sur une bouteille de Côtes-de-Bourg... Ces chefs d'oeuvre sèchent sur des kilomètres de fil à linge dans mon sous-sol entièrement réquisitionné. Ma voiture couche dehors sans qu'elle daigne en faire la matière du moindre cliché. Elle prétend qu'en hiver nous serons bien contents d'occuper nos soirées en regardant ces photographies. Et que même nous pourrions convier des amis. Mais à cela  il n'y faut point songer : il faudrait sacrifier une autre soirée à bavarder interminablement devant leurs sculptures ignobles.
 
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23 août 2005 2 23 /08 /août /2005 00:00
Morbleu, hier, plus de dix visiteurs sur le blog ! Combien de temps que ça n'était pas arrivé ? Ah, pour tasonner, ça tasonnait en juillet  et la première quinzaine d'août. Que se passe-t-il donc ? Le tason, pour sûr, a repris le boulot. Et qu'est-ce qu'il fait au boulot ? Il commence par allumer son ordinateur et regarde aussitôt si quelque connerie nouvelle n'a pas été lancée sur le oueb. Les vies cachées du Président et du PPESE, c'est plus excitant que les déboires conjugaux de Jean-Pierre Pernaut (un nom pourtant bien sympathique et falletien).
Alors là moi je dis bravo. Il y a longtemps que je voulais le faire, mais  c'est l'occasion rêvée : je tiens absolument à saluer très sincèrement les patrons des tasons, qui les laissent si gentiment surfer sur les blogs de  tasons pendant leur temps de travail. Bravo, voilà qui n'est pas mesquin !  Ces patrons de tasons là mériteraient de prendre la tête du Medef, ça apaiserait les tensions sociales.
Il est bien clair que l'alerte de tasonnerie maximum est maintenant levée !

Message perso (à l'intention de la jeune Hélène Hapoix) : oublié de renvoyer le document ultra-secret, mais ça ne saurait trop tarder. Bises.

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18 août 2005 4 18 /08 /août /2005 00:00

Le PPESE n'est  pas celui qu'on croit ! Non content de se prétendre éminent professeur, et de publier quelques articles pseudo-scientifiques sur de soi-disant peuplades périgourdines, le PPESE, Zelig à ses heures, ethnologue à deux balles, dévoile enfin son vrai visage...


 


... Celui de la supercherie politico-scientifique. Nous avions déjà les chanteurs-peintres, les peintres-écrivains, les écrivains chanteurs-peintres, les instituteurs-metteurs en scène, mais le PPESE-syndicaliste, là c'est trop !!!

A moins d'une photo-montage de mauvais goût ou pire, d'un vulgaire clonage, la communauté berricho-périgourdine s 'émeut devant un spectacle aussi affligeant. Et tout cela pourquoi ?

Détourner l'argent des honnêtes travailleurs à des fins purement mercantiles (par exemple, boire des canons chez Monique avec les deniers du prolétariat).

La Brigade Financière de La Buxerette mène l'enquête...

PS : Remarquez le message subliminal caché dans le panneau du fond : CFDT (Comité Fédéral des Tasons).

 
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15 août 2005 1 15 /08 /août /2005 00:00
Je subodorais depuis pas mal de temps que le déménagement en Gironde de notre auguste président auto-proclamé n'était pas une simple histoire de promotion professionnelle. Il me manquait néanmoins des preuves : une petite virée en Dordogne, sur les anciennes terres de notre big chief, m'a donné heureusement la clef de l'énigme. A la mairie de Carennac, une photo signalée par mes proches collaborateurs dissipa en effet toutes mes incertitudes :



Eh oui, vous l'avez reconnu, c'est bien lui, le Didande : fier et sérieux comme un Pape, il arbore sa dernière prise : un saumon de belle taille qu'il a arraché de haute lutte au fleuve indocile. Nous avions pêché ensemble le vairon dans la Vauvre, l'ablette au moulin de Cluis-Dessous, le gardon et la carpette à l'étang des Chaumes, mais jamais je ne l'eusse crû capable d'une telle maîtrise dans l'art halieutique, qu'il taisait avec constance à tel point que nous croyions tous qu'il avait arrêté toute  activité piscicole il y a plus de vingt ans. Force est de reconnaître que nous nous mettions bellement le doigt dans l'oeil et la tête dans la bourriche.

La chose est claire comme de l'eau de roche : le Didande a déménagé près de Bordeaux pour être plus près de ses lieux de pêche favoris,  la Dordogne ne lui suffisait plus, il lui fallait pour le moins la plantureuse, la vaste, la féconde Gironde...



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12 août 2005 5 12 /08 /août /2005 00:00
(Biographie de 1992, toujours valable hélas, à l'époque Sarko n'était pas à l'Intérieur, et Aigurande était déjà ravagée par la délinquance comme en témoigne la revue de presse que je fis alors)





   







Je pense que ces trois affaires ont fait grimper de plus de 100% le taux de criminalité du canton d'Aigurande ! Maintenant je voudrais dire qu'elles ne concernent guère que des aigrefins sans envergure. Les gros bonnets, comme d'habitude, courent toujours. Et le plus gros des gros bonnets  n'est même pas soupçonné ! Il faut dire qu'il se cache sous les traits de l'homme apparemment le plus honnête, le plus droit, le plus intègre qui puisse se rencontrer en cette bonne ville d'Aigurande. C'est donc une grande révélation que je vous livre ce soir en exclusivité, mais je ne pouvais me taire plus longtemps. Cet homme c'est Bruno A... alias Gato alias Big  Gatal. La Cpone du Boischaut Sud, le Spaggiari de la Rue de la Gare.

Ce bandit - car il n'y a pas d'autre mot - a exercé ses talents dans les trois domaines consacrés de la pègre, à savoir le jeu, la drogue et la prostitution. Le jeu d'abord : il est notoire que de fabuleuses parties de poker se déroulaient à une certaine époque dans l'arrière-boutique de ce bar mal famé situé à l'angle de la place de la Promenade. Bruno A... y a détroussé ses amis de la plus honteuse façon. J'ai ici des témoins à charge.

Deuxio, la drogue. Il a inondé le canton de cannabis par l'entremise d'un certain John V., qui le redescendait  de Paris tousles quinze jours. C'est avec les bénéfices de ce commerce illicite qu'il a pu acheter à ses parents - qui ne roulaient qu'à vélo - une 504 Diesel.

Tertio, la prostitution. C'est une vieille histoire de famille. L'Hôtel de la Gare, tenu de longue date par le clan Gatal, est un hôtel de passe bien connu de la gendarmerie locale.

Il faut maintenant reconnaître que ce malandrin a trouvé la couverture idéale pour ses activités délictueuses : dessinateur à la SNCF. C'est redoutablement habile et, jusqu'à présent, nul à part moi n'a soupçonné la vérité dans toute son ampleur.

Chaque génération a ses brebis galeuses, il est normal que nous ayons la nôtre, et d'une certaine manière nous n'aimerions pas l'échanger contre une autre, voire deux autres brebis galeuses ordinaires. En quelque sorte, nous sommes fiers de la nôtre, aussi je vous demande, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, de réserver le plus charmant accueil à l'inestimable crapule qu'est Monsieur Bruno A... !

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10 août 2005 3 10 /08 /août /2005 00:00

(Discours du PPESE en février 2003, à Dampierre)


Tasonnes, tasons,

Merci à vous d'avoir répondu présent pour le grand départ, cette grande aventure qui va nous transporter vers un nouveau monde, plus beau, plus chaud, plus lent, en un mot plus tason, merci d'avoir bien voulu tenter la première télétasonoportation collective de l'histoire de l'humanité, périple à côté duquel le vol de Gagarine n'était qu'un saut de carpe dans l'étang à Nini et le premier pas sur la lune aussi bouleversant qu'une randonnée Ufolep, un dimanche matin à Jeu-Maloches.

Base spatiale : Dampierre. Technicienne chargée du pas de tir : Dédette. Responsable de la mise à feu des moteurs : Monique. Chef de mission : notre vénéré président auto-proclamé. Le compte à rebours a commencé et je suis fier de vous apprendre que le plan de décollage est rigoureusement respecté. Tous les indicateurs sont excellents : il a été procédé à un graissage méthodique et le taux d'alcoolémie a d'ores et déjà dépassé le niveau congrès de mineurs polonais un soir de paye et devrait en toute logique atteindre le niveau Tontons flingueurs dans la cuisine dans le courant de la nuit.

Je dois maintenant vous dire que ce ne sera pas la première fois que nous, les tasons, sommes contraints à l'exil. Mes études poussées en exobiologie m'ont convaincu que nos lointains ancêtres ont déjà par le passé fui des planètes devenues invivables, des systèmes solaires possédés par le démon de la vitesse, des nébuleuses névrotiques et des galaxies épileptiques. Nous, les tasons, sommes les véritables extra-terrestres de cette Terre ingrate, les gitans des étoiles, les tziganes de l'espace, les romanos du cosmos. Mes enquêtes sur le chromosome T ont montré que Paton provient, par ses ascendants, de la galaxie M83, dans la constellation boréale du Lézard. Doudou  est originaire de la constellation australe du Lièvre, Hervé d'A. de la petite constellation du Toucan, tandis que tous les B... sont issus de la constellation de la Mouche.

Le célèbre bandit tason, Bruno A...., l'Alfred Sirven du Limousin, le mollah Omar de la rue de la Gare, a ses racines dans la nébuleuse du Crabe alors que les Renaldo descendent en droite ligne des archéo-tasons de la grande constellation équatoriale de la Baleine. Enfin, le PPESE provient de l'amas stellaire du Canard sauvage et les deux tasonnes Sylvichon et Patounette de la nébuleuse M27 dite du Diabolo, dans la constellation du Petit Renard, à 720 années-lumière. Tout ceci est bien sûr authentique et vérifiable. Ah ! J'allais oublier Juan-Marco de la Playa... il faut dire que ce cas est singulier, sa généalogie cosmique est inextricable, mes chercheurs sont passés très près de la crise de nerfs, enfin, après des mois et des mois de recherche insatiable, nous avons pu établir qu'il n'est pas de ce monde, oui, je l'affirme, Juan-Marco vient d'un univers parallèle où, c'est très curieux, il retourne de temps à autre. Bien sûr, il affirme s'être rendu en Colombie, en Thaïlande, en Australie ou en vallée de Chevreuse... C'est ce qu'il croit d'ailleurs en toute bonne foi. Mais qui peut ici attester de la réalité de ces voyages ? Personne. Non, la vérité, c'est qu'il repart régulièrement tasonner dans un univers second, où son daltonisme est la norme. La télétasonoportation est naturelle chez lui. Nous n'avons pas tous cette chance...


Ainsi sommes-nous condamnés de toute éternité, nous les tasons, à errer dans l'univers à la recherche d'un bar ouvert après vingt-deux heures. Combien d'astéroïdes désolés ne servant que de la bière tiède, combien de comètes crasseuses délivrant un picrate vous chahutant les boyaux, combien de satellites bondés vous vendant un mousseux atroce au prix du champagne, nos ancêtres ont-ils dû affronter ? Heureusement il y avait l'Escale. Oui, je l'affirme, l'Escale a toujours existé, l'Escale est le site sacré de la diaspora tasonne, le lieu d'un éternel pélerinage. Toujours nos ancêtres y trouvèrent le réconfort et le steak tartare. Toujours il y eut un Crocus pour les accueillir, des routiers intergalactiques avec qui discuter le bout de gras, des flippers à bourrer, des vieilles putes à fourrer, des... Oh, excusez-moi, je me suis un peu emballé sur le coup... le flipper on n'y jouait pas beaucoup en fait... Pour en savoir plus, je vous invite à vous reporter à mon prochain livre écrit en collaboration avec Jean-Pierre Coffe et les frères Bogdanov, intitulé 2003, l'Odyssée de l'Escale.

Bon, je sais que certains sont inquiets à l'idée de se retrouver demain matin sur un monde inconnu, où le PMU et le demi-panache n'existent pas. Qu'ils se rassurent, la télétasonoportation mise au point par le PPESE prévoit le passage par un sas de décompression qui permet aux neurones tasons une acclimatation progressive aux nouvelles conditions d'existence. Et ceci a été rendu possible grâce au clonage paysager. La technique est simple : plutôt que de cloner des hommes ou des bêtes, on clone carrément un hameau, un village, une ville. Afin de tester ses théories, le PPESE a tout d'abord cloné La Buxerette dans la région parisienne: expérience parfaitement réussie puisque tout le monde n'y a vu que du feu. Qui en effet s'est aperçu que Gif-sur-Yvette est la parfaite reproduction, certes dopée aux hormones, de La Buxerette ? Pourtant il y avait un indice qui aurait dû mettre la puce à l'oreille à tout un chacun : la présence inexplicable autrement d'un authentique tason d'envergure buxerettienne, je veux parler du célèbre Lupus, lui-même clone du regretté Nubuck, et clone de clone de l'inoubliable Norma Puta. Bref, conformément à cette technique, la réalité berrichonne a été clonée dans l'atmosphère raréfiée de Bételgeuse. Aussi ne vous étonnerez-vous pas, chers amis tasonnes et tasons, de retrouver apparemment inchangés les comptoirs de vos troquets favoris, les trognes couperosées de vos compagnons de beuverie habituels et les ardoises que vous avez sciemment négligé de régler en partant. Questions, maintenant : Quand la réalité gousibeltienne éclatera-t-elle au grand jour ? Quand les amarres seront-elles totalement larguées avec l'ancien monde gangrené par la vitesse ? Pourra-t-on encore aller faire ses courses chez Séron ? Une certaine incertitude plane encore sur la réponse, étant donné la nouveauté de l'expérience : le plus prudent néanmoins serait de faire comme Monsieur A..., ancien cantonnier aigurandais, c'est-à-dire de laisser sa voiture au Poinçonnet et de prendre les bus municipaux, sauf si ceux-ci sont des clones des cars Menudier.

Faut-il préciser que pour faire bonne mesure et emmener avec nous le maximum de tasons méritants, le PPESE a dû cloner non seulement une bonne partie du Boischaut Sud, mais également une fraction non négligeable de la Marche, une rue entière du Limousin, trente pour cent de la vallée de la Dordogne en amont de Saint-Cyprien, deux ou trois quartiers parisiens et quelques arpents de territoire en banlieue...

Maintenant, je dois vous annoncer que cette période de décompression durera environ trente ans : un tason ne pourrait sans dommage se plonger brusquement dans un réel dépourvu de Picon bière.

De par son seul nom, la voie lactée lui inspire légitimement des craintes, les seules étoiles qu'il aime à contempler sont celles qui ornent le col des sublimes boutanches du Vin des Amis, les seuls trous noirs qu'il connaît sont ceux des lendemains de java, lorsqu'il ne se souvient plus qui a ramené la bagnole et foxé sur la moquette.


Pour le tason, Stella se conjugue encore avec Artois, Jupiler ne brille qu'au fronton des brasseries, Météor n'est qu'un éclair de houblon au firmament des poivrots.

A l'aube, mes chers amis, nous serons donc sur Bételgeuse mais nous seuls le saurons. Par malignité, nous continuerons à nous rendre au boulot, à payer nos impôts, à souffler dans les alcootests, oui, nous le ferons, mais nous ne serons pas dupes de tous ces clones qui se croiront encore sur cette bonne vieille Terre. Nous avancerons fièrement, galvanisés par cette certitude d'avoir échappé pour longtemps à l'enfer de la civilisation moderne, et les cuites que nous prendrons désormais ne seront que l'avant-goût des nébuleuses et le pressentiment de nos prochaines ivresses galactiques.

 
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9 août 2005 2 09 /08 /août /2005 00:00

Sacrés Américains, ils en ont du souci avec leur foutue navette...Un bout de mousse qui se fait la malle et les voilà dans la mouise. La Nasa des nases est déboussolée. Suspension de programme, report d'atterrissage, mécanique céleste de bricolo du dimanche, encore un peu et il fallait appeler les russkoffs à l'aide, la honte...

Il faut croire que leur super-système de surveillance de la planète, Echelon je crois bien, ne tourne pas lui non plus très rond, car sinon ils auraient su que les Tasons avaient depuis 2003 une bonne fois pour toute résolu le problème des voyages spatiaux. L'invention de la télétasonoportation par le PPESE a relégué à la préhistoire de l'astronautique les Discovery, Soyouz et autres Ariane. La racaille dynamique s'est fait supplanter sur son propre domaine : la vitesse.

Ce n'est pas le moindre paradoxe de la tasonnerie moderne : ce sont les défenseurs de la lenteur qui ont franchi les premiers le mur de la lumière...

Ravivons un instant les souvenirs et lisons la déclaration du Président qui lançait en février 2003
 son vibrant appel au départ vers Bételgeuse.

 




Tasonnes, Tasons, 

Que faisons-nous sur la planète Terre ? On s’est habitué à sa faible gravitation. Son magnétisme dérisoire nous importe finalement assez peu. Les marées, ça va, ça vient. Même la rotation on s’y fait.

Seulement voilà ! Le nœud passe encore  mais l’effet ?

Papillon.Un battement d’aile de papillon dans le Pacifique sud et c’est une tornade en Californie.

Un pet de moujik à Sébastopol et c’est un ouragan sur l’usine de choucroute de Tegucigalpa.

Un tremblement de terre en Grèce et t’as plus d’olives pour l’apéro.

Je pose donc la question : la survie du Tason est-elle envisageable dans un monde soumis au chaos ?

Et je réponds : Non !

Dans un monde vraiment tason, point de papillon, que des chenilles.

Tasonnes, Tasons, il ne nous reste qu’une solution, l’exil, le grand voyage, BETELGEUSE.
 

J’entends d’ici l’objection du petit Tason de laboratoire rescapé de la crucifixion :

- C’est vachement loin Bételgeuse, pourquoi qu’on irait là-bas et pis comment  ?

- En remontant l’Yvette en canoë.

- Ah ! d’accord…

Des Tasons moins limités l’auront compris, il y a du PPESE là-dessous.

Comment imaginer que le « Professeur Patrigeon Et Son Equipe » se tourne les pouces alors que le chaos menace la tasonnerie ?

Bon, d’accord, il se les tourne les pouces mais c’est uniquement parce que la rotation digitale favorise sa puissance synaptique.

Il faut bien le confesser, au début le PPESE tâtonna, s’égara même. L’invention du sécateur à ailes de papillon, le blocus des fayots sur Sébastopol et les tomates cerises à l’apéro se révélèrent des impasses. Mais sans doute fallait-il en passer par-là pour aboutir à l’idée de génie : BETELGEUSE.

Une gravité de 10 G qui te calme les plus frénétiques sautariots. Un magnétisme centripète à te coller au comptoir les plus ascétiques dames patronnesses un vendredi saint. Une mer d’huile où une ridule fait figure de raz de marée. Une rotation si lente que les journées de 48  heures en comptent 30 d’apéro.

Oh! Bételgeuse, bienheureuse Bételgeuse, paresseuse Bételgeuse, pulpeuse Bételgeuse. Oh ! Bételgeuse, gros nichon mœlleux…

Les fusées, navettes spatiales, vaisseaux interstellaires et autres fariboles intergalactiques impliquent une célérité totalement incompatible avec la tasonnerie et furent immédiatement et irrévocablement balayés d’un revers par le PPESE.

Oui mais alors comment ?

Je ne vous ferai pas languir davantage, quoique ………

Le génie du PPESE allait encore frapper. Son cerveau fécond accoucha d’un mode de transport spatio-temporel inédit et révolutionnaire :

La Télétasonoportation.

Nous ne nous étendrons pas sur les implications technologiques et scientifiques de la télétasonoportation qui dépassent l’entendement du vulgum pecus. Sachez simplement que le chromosome T, spécificité du génome Tason, joue un rôle déterminant dans la télétasonoportation mais qu’aucun équipement particulier n’est requis. Selon que tu es une Tasonne ou un Tason tu viens avec ton couteau.

Toutefois, la télétasonoportation ne s’improvise pas. Elle suppose un mode opératoire aussi précis qu’incontournable.

 

·         En premier lieu, il convient de se rendre à Tasonland (parfois dénommée Aigurande) aux abords de la place de la promenade (par exemple « Chez Monique ») le samedi 22 février 2003 à l’heure ou Bételgeuse est dans l’alignement du monument aux morts et des pissotières (soit aux alentours de 18 heures selon les derniers calculs du PPESE).

·         En second lieu, il convient d’absorber moult breuvages et élixirs tout en entonnant les chants rituels propices à la manifestation de la transe télétasonoportagène.

·         En troisième lieu, à titre d’entraînement et pour éviter que des étourdis ne finissent sur speedy du centaure, il convient de procéder à un exercice de télétasonoportation jusqu'à Dampierre.

·         En quatrième lieu, se restaurer copieusement. En effet, qui peut dire s’il y a quelque chose d’ouvert sur Bételgeuse le dimanche matin  ?

·         En cinquième et dernier lieu, tasonner, tasonner, tasonner. Tasonner jusqu’à l’aube.

A nous Bételgeuse !

 

Pour être du voyage il suffit d’avoir le privilège d’abriter le chromosome T dans son patrimoine génétique et de retourner la carte prévue à cet effet dans le délai imparti (*).

Moyennant 30 , un titre de transport sera délivré sur place par le PPESE et ses laborantins.

Astuce : Pour avoir une place près d’une fenêtre ou pas trop loin des toilettes, offre leur donc un verre.

 

(*) Les tasons qui répondent avant le 7 février gagnent un « bon pour un canon » supplémentaire pour ceux qui viennent et une connerie des « Editions des Tasons » pour les autres.

 

Dernière minute : Nous apprenons à l’instant que le PPESE vient de réussir la première télétasonoportation de l’histoire de l’humanité. Un petit Tason est arrivé tout droit de Bételgeuse le 4 janvier 2003. Son équipe va bien.Cette expérience est d’ores et déjà riche en enseignements.

Le PPESE a tout d’abord constaté que les Gousibeltiens ne parlent pas un mot de français. Pas même le berrichon ou  le marchois.  Gageons malgré tout que le

PPESE ne va pas tarder à amorcer une communication fructueuse avec le petit Tason de Bételgeuse.

Le second enseignement important concerne la sécurité. Chacun connaît l’air-bag, ce ballon qui se gonfle au moment du choc. En matière de télétasonoportation on observe à l’inverse, un dégonflement du ballon. Pour célébrer la découverte de « L’AIRBAG inverse », le PPESE a décidé de nommer le petit Gousibeltien « GABRIAL ».

 

PS : Les employés de l’état civil n’ont pas été foutus d’orthographier correctement leurs registres. Putains de fonctionnaires.

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2 août 2005 2 02 /08 /août /2005 00:00
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