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26 juin 2022 7 26 /06 /juin /2022 23:52

J'ai une supplique à adresser à la Camarde : lâche-nous un peu la grappe. A peine avons-nous dit adieu à notre Dédette, qu'une autre triste nouvelle nous afflige. Simon, le merveilleux Simon Leyshon, notre Gallois préféré, la preuve incarnée que la tasonnerie pouvait exister aussi outre-Manche, Simon, notre ami, n'a pas survécu à l'avc qui l'a frappé soudainement la semaine dernière.

Simon et Julian

Simon était venu en France par le biais des échanges linguistiques. Il avait débarqué avec d'autres copains anglais dans la cité tasonlandaise et sa campagne environnante, découvert les bizarreries du mode de vie berrichon, et noué des amitiés qui devaient passer les décennies. Impossible de ne pas craquer pour ce joyeux luron qui m'a fait toujours fait penser à Coluche, par sa rondeur naturelle et son génie comique. Car Simon était drôle, c'était un magnétiseur de joie. Il parla très vite un français courant émaillé de fautes délicieuses qu'il prenait bien soin de ne pas policer, car il savait que sa drôlerie était aussi dans cet usage outlaw de la langue de Molière.

Il était bordélique en diable, et sa petite voiture était un foutoir innommable, où la musique était reine. 

Il parvint à nous attirer en Angleterre, à Slough, dans la banlieue de Londres où habitaien

t sa mère et tous ses copains, dont une bonne poignée était des descendants de Polonais, comme Julian, l'ami de toujours que l'on voit sur la photo. Nous découvrîmes les pubs, les chapelles reculées dans le tréfonds des cimetières anglais, le Polish Club de Slough avec ses bals endimanchés, les fast food, les pubs, les promenades sous la lune avec le Sound System sur l'épaule, le 501 au jeu de fléchettes (on fonda au retour le DCA : Darts Club of Aigurande), les pubs et très peu de musées. Ce n'était pas l'Angleterre touristique qui s'offrait à nous, il y aurait toujours le temps pour ça, mais quelque chose de plus immédiatement vivant.

Le seul regret aujourd'hui est de l'avoir si peu vu ces dernières années. Il avait fondé une famille, qui était autour de lui dans ses ultimes instants. Toutes les tasonnes, tous les tasons s'associent à la peine immense qui doit être la leur. Thank you so much, Simon, we loved you.

 

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commentaires

P
Vous avez trouvé la phrase parfaite pou décrire à un vieux ami, ilétait vraiment un magnétiseur de joie. Vos mots m'ont touché au coeur, et jr vous remercie de tout coeur de paer tdes amis de Simonn ici en Angleterre. Il était au centre de notre groupe, comme un univers, avec ses planères au tour de lui, il brillait si fort qu'il ne pouvatqu'être le soleil. Un vrai ami, maïtre de l'humour, la colle que nous joignait pendant des années, bon viveur, gentil. Le monde est moins important sans Simon, mais pensez aussi à la famille , à Stephanie et les filles qui restent , sans mari, sans père, sans notre Simon , le magnétiseur de joie. Je vous remercie pou les paroles de part des amis, et copains de Simon d'outre manche. Il n'est plus entre nous mais il restera toujours dans nos coeurs. ( Excusez mon français que j'étudiais avec Simon á Bournemouth!)
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N
Merci Peter, vos mots nous touchent aussi beaucoup. De chaque côté de la Manche, c'est une grande tristesse que nous partageons. Transmettez à Stéphanie, à ses filles, toutes nos condoléances, redites-leur quelle place énorme Simon avait dans nos coeurs. Et ne vous excusez pas pour votre français, il est bien meilleur que mon anglais... (Et j'ai le souvenir ténu et ému de Bournemouth, de la colocation avec les étudiants indiens, si je ne fais pas d'erreur - souvenir cuisant du resto où les plats épicés étaient numérotés de 1 à 5).