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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 21:16
Et bien voilà, c'est fait, il fallait bien que ça arrive un jour. 2010, l'année du demi-siècle, pour les tasons historiques s'entend, tous né(e)s en 1960. Cinquante ans d'existence et de résistance à la racaille dynamique. Parmi nous, aucun trader, aucun politicien, aucune star du chobiz, aucune Rolex au poignet. Bande de losers, diront certains.
Premier loser : le Paton, en ce jour le premier quinqua d'entre nous. Aux dernières nouvelles, il aurait enfin donné au Président un dessin demandé il y a trois ans. N'est-ce pas remarquable ? Admirable de constance dans la procrastination ?
On t'embrasse donc fort, cher Paton, prince de l'émail plus que de l'e-mail, qui ne lira sans doute ce court billet que bien plus tard, au hasard des rumeurs amicales, car j'ai ouï dire que le haut-débit était  encore, en ta vallée vénérable, le seul apanage de la Dordogne et n'avait donc point franchi le seuil de ton auguste demeure.

paton.jpg
Pour Paton le grand sportif, dont la lecture matutinale de l'Equipe est le rite indéracinable.

A tous, tasonnes, tasons et celles et ceux qui les accompagnent et les chérissent, tous mes voeux tasonologiquement estampillés pour cette année 2010 ! Délire amitié à toutes et à tous !
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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 23:00
"Se ménager du temps est nécessaire pour l'esprit. Pour l'esprit, il faut du temps perdu." C'est Paul Valéry qui écrit ça, que je découvre dans le vaste livre de Marc Fumaroli, Paris- New York et retour, voyage dans les arts et les images (Fayard).  Autant dire qu'il apportait  là sa pierre à la philosophie tasonne. Car le tason est éminemment un philosophe du Temps, quand bien même il n'aurait jamais lu une ligne de Platon, de Descartes ou de Kant (ce qui est, avouons-le, le cas le plus fréquent). Le tason est le plus souvent un philosophe qui s'ignore.



De Paul Valéry, je réalise que je n'ai jamais lu un de ses ouvrages à proprement parler. Pourtant je ne cesse de le croiser dans mes lectures, car il est beaucoup cité. C'est quelqu'un qui, sans être penseur de profession, a réfléchi sur tout, et entre autres, de façon profonde, sur le devenir de cette civilisation qui est la nôtre. Son "Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles » est justement célèbre.

Pas très glamour, Valéry, évidemment : Académie Française, poète presque officiel avant la guerre, très loin de l'exaltation surréaliste, il ne fait guère rêver. Pourtant, ne l'oublions pas, "sous l’Occupation, Paul Valéry, refusant de collaborer, prononce du haut de son poste de secrétaire de l'Académie française l'éloge funèbre du "juif Henri Bergson". Il perd son poste, comme celui d’administrateur du Centre universitaire méditerranéen (CUM) de Nice."

Pour n'être pas à la mode, il n'est pas près d'être démodé. De même le tason...

Pour lire Valéry, allez voir les québecois.
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 16:59

Chez lui, à l'auberge du Viaduc, c'était tous les jours Noël, et le grand sapin du carroir de Série ne quittait jamais ses guirlandes. C'est dire si lui, Jacques, tenancier du lieu, seul au gouvernail, avait le sens de la fête. Et des fêtes, il y en eut, beaucoup, qui duraient le plus souvent au-delà des horaires réglementaires. On peut bien le dire maintenant, chez Jacques on oubliait souvent de partir. Sur le tourne-disque s'enchaînaient les collectors improbables de sa collection personnelle Lui qui avait si longtemps exercé comme garçon de café à Paris, connu à La Colombe artistes et chanteurs célèbres qui y firent souvent leurs gammes, avait gardé de ce temps-là l'amour des rencontres et des nuits de liesse.
Chez Jacques, nous fîmes en je ne sais plus quelle année une réunion de préparation pour les Tasons. Jacques ne faisait pas de repas à la régulière, il fallait le prévenir assez longtemps à l'avance. Mais alors, c'était le festin assuré. Ce fut le cas ce soir-là, nous étions une dizaine et certains comme Dom Pic ont toujours pensé que ce qu'il y avait de mieux dans les Tasons, c'était les réunions de préparation, comme ça, en petit comité, avec un hôte aux petits soins comme savait l'être Jacques.
Il aimait parfois aussi, sur le coup de quatre heures du mat, sortir son fromage de chèvre hyper-sec, qu'il fallait débiter au burin. Un must, mes frères. Mais on n'en finirait pas d'égrener des anecdotes sur ce fameux Jack à S'rie, chacun doit avoir les siennes bien calées dans le souvenir.
Une méchante maladie t'a emporté, Jacques, on ne tasonnera plus chez toi, mais pour tous les bons moments que tu nous as permis de vivre à la chaleur de ton âtre et de ton amitié, merci.
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 21:15
Horst Tappert, nul ne l'ignore (j'ai remarqué que quand quelqu'un dit ça, c'est généralement faux, mais si vous faites partie des ignorants, la plupart du temps vous n'osez pas la ramener de peur de passer pour un con, ce qui accrédite le propos du quidam en question, enfin bref c'est une digression qui ne s'imposait pas, mais la chose est dite), nul ne l'ignore, disais-je, n'est autre que Derrick, le célèbre inspecteur teuton qui a élucidé 344 meurtres sans jamais pousser sur le décibel ni sur le champignon. Derrick, c'est la certitude d'un après-midi reposant car quoi de plus reposant que la contemplation du crime patiemment démonté par ce limier placide assisté de son fidèle Harry Klein.
Derrick, c'est la déambulation sans fin dans des appartements et des maisons cossues habités par des assassins de la bonne société à l'apparence irréprochable. Derrick en fait c'était le vengeur des pauvres, des classes dangereuses qui fournissent le plus fort contingent aux prisons de tous pays.
S'il n'y avait eu que Derrick, les tôles seraient pleines de notables.
Ce qui est amusant c'est que ce mot "derrick" signifie à l'origine potence, gibet, du nom d'un célèbre bourreau du XVIIe siècle, Thomas Derrick.

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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 00:38
Il est tard, je ferais mieux d'aller me coucher,  mais je ne peux pas laisser passer l'info sans marquer le coup : Lucien Jeunesse vient de tirer définitivement sa révérence. Sans vouloir donner dans une nostalgie excessive, on doit bien reconnaître que sa voix et le Jeu des Mille Francs ont été des repères essentiels de nos jeunes années. Lucien Jeunesse, son nom même sonnait comme un paradoxe : qui s'appelait encore Lucien dans les années 60 (à part mon grand-père paternel, né dans les premières années du siècle) ?  Le prénom rimait avec l'ancien alors que le nom claquait comme un défi à la vieillerie. Trente ans à tasonner de village en village, à arborer un infatigable sourire. Il n'a jamais fait la gueule, Lucien Jeunesse, en trente ans de questions de toutes les couleurs. Et comme l'écrivait Alexia Veittmeur dans l'Huma en mars 95," Pas de doute que tout autre que lui aurait multiplié les produits dérivés : recueil de ses odes à la France profonde, livre de réflexions (1, 2… ?), et cassettes « best of » du Superbanco. Lucien Jeunesse, lui, sur les routes toute l’année, est resté le serviteur respectueux de ses joueurs. Humble et fiable. Tranquillement à sa place. Convié à une grande émission d’adieu, il regrette même de ne pouvoir partir sur la pointe des pieds…La preuve enfin qu'il mérite bien d'entrer au panthéon des tasons, c'est qu'il a commencé - et c'est pas une menterie - sur la Place du Marché au Blanc  (Euh, ben non, en fait, je viens de vérifier, c'est l'émission du Jeu des Mille Francs qui a débuté au Blanc, le 19 avril 1958. Lucien n'a commencé à l'animer qu'en 1965) . N'empêche, ça montre bien qu'il y avait affinité.


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20 avril 2008 7 20 /04 /avril /2008 13:42
Kinkiste le tubiste - dont la maxime définitive orne, j'ai plaisir à le rappeler,  le pied-de-page de ce blog - , me fait parvenir deux extraits des derniers Echo du Berry, hebdomadaire indispensable, faut-il le préciser,  à la bonne compréhension des moeurs du pays castrais. Deux extraits, donc,  appartenant à l'excellente rubrique de Frédéric Merle "Ça s'est passé il  y a cent ans." A cette lointaine époque, l'Echo s'appelait l'Echo de l'Indre."


Evidemment, Kinkiste ne pouvait que se sentir impliqué personnellement dans cette anecdote, résidant lui-même à Briantes, à une portée de pétoire d'Etrangu'chieube. La semaine suivante, deuxième extrait :


Comme dit Kinkiste, cela ouvre de "nouveaux horizons sur la genèse de notre mouvement"...



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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 21:45
Question cinéma : en 1960, qui joue le rôle de M. Gratteloup dans un film de Jean-Pierre Mocky intitulé Un couple ? Attention, ce n'est pas le premier rôle (mais ceux qui jouent l'homme et la femme du couple en question -Juliette Mayniel et Jean Kosta - qui les connaît aujourd'hui ?). Bon, le temps est écoulé. La réponse est Francis Blanche. Marrant de penser qu'il faisait le con dans un film de Mocky, écrit avec Raymond Queneau, excusez du peu  (lequel fonde l'Oulipo la même année), et où Claude Zidi apparaît en arpète comme aide-opérateur, tandis que nous, infimes tason(ne)s encore, commencions à éclore et à brailler dans nos vertes campagnes. Pourquoi parlé-je de Francis Blanche ? En fait, c'est la faute à Bifa, qui l'a cité dans un récent commentaire. Résultat : Au bleu fouillis des mots, 1 rue du Père Adam, ma bouquinerie préférée, je tombe sur Les Pensées du sieur Francis, illustrées par Cabu, en Poche Pocket paru en 1984. J'achète bien sûr. Et je déguste à la maison la philosophie du bonhomme. Je ne vous en mets que quelques-unes :

Ma principale qualité : je me trouve beaucoup de défauts.

Mon principal défaut : je me trouve beaucoup de qualités.

Vous me demandez si je suis athée ?... Je suis plus intéressé par notre vin d'ici que par leur au-delà. (Pour Dom Pic)

L'avez-vous remarqué ?... Quand on roule, on n'a jamais de contravention. C'est toujours quand on s'arrête...

blanche.jpg

J'aime bien aussi certaines pensées (mais il faudrait là plutôt parler de miettes poétiques) qui sont moins drôles mais révèlent une vraie tendresse :

Il n'y aura plus jamais de neige, sur le chemin des étangs.
Je veux parler de cette neige de nos quinze ans.

Je n'ai jamais volé que mes instants de chance
Je n'ai jamais tué que le temps qui passait
Mes poches sont percées
Mais je garde en secret le coquillage bleu du fond
de mon enfance.

Francis Blanche a vécu sans s'épargner, à toute vitesse. Ce n'est pas très tason, mais il lui sera beaucoup pardonné pour avoir été si follement généreux de sa personne. Il est parti en juillet 74, à cinquante-trois ans seulement. Vous me dites que c'est l'âge de Sarkozy ? Ben oui. Je vous laisse méditer là-dessus.

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15 septembre 2006 5 15 /09 /septembre /2006 08:21
Toujours aucune nouvelle du Baroudeur. Néanmoins il semblerait que notre Livingstone n'ait pas passé que des mauvais moments dans la sierra, comme tendrait à le montrer cette photo où l'animal sirote tranquillement son mescal avec ses potes indigènes.

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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 22:22
Toujours aucune nouvelle du Baroudeur. Profitons de cette absence momentanée pour glisser un mot sur l'un des exploits accomplis par le lascar pendant cet été, que sa modestie naturelle lui interdirait à coup sûr de relater. Il est en effet, à ma connaissance, le premier tason (qu'on me démente immédiatement si je suis dans l'erreur) à atteindre les 5000 mètres d'altitude sur le continent américain. Comme en témoigne le téléscript et la photo reçus le 11 septembre :

Sierra nevada del Cocuy   

Colombia

Tason 1er 5000

Caramba ¡

Juan Marcos









Eh oui, le bougre a des attaches savoyardes, et même en Colombie, il trouve le moyen de se bouffer de la neige.
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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 22:12
Le Baroudeur avait annoncé son retour de Colombie pour le 11 septembre, seul jour où il y avait des places disponibles dans l'avion, allez savoir pourquoi. Toujours est-il que nous sommes toujours sans nouvelles de l'illustre voyageur. Je viens d'ailleurs de recevoir le courriel suivant de l'ami Dabade, que je retranscris ici sans délai car la situation est pour le moins préoccupante :

"Cher Papiak,
J'ai attendu le lendemain du 11 septembre ; jour choisi pour le retour de notre tason-voyageur des Amériques. A ce jour pas de nouvelles, je me vois contraint de te demander de publier la photographie du sus-nommé. Deux suppositions à ce jour sur l'absence de l'individu.
Un scrach d'avion anniversaire ? Mais je crois que les ondes auraient parlé d'un gars qui aurait survécu à un remake de scrach d'avion. D'ailleurs il n'y a pas eu de scrach anniversaire.
Un rapt des guérilléros ? Ainsi donc, les FARC profiteraient de l'homme et chercheraient à lui extirper la recette du gratin de courgettes de sa mémé pour l'assaisonner à la cocaïne. Ces factieux chercheraient à faire de l'argent avec une recette ancestrale et familiale.

Le portrait a été pris au moment où  le vaccin contre le rage créait un effet secondaire sur le sujet. Ainsi la postérité gardera  un souvenir ému de Juan-Marcos.

Dabadovitch"

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