Faut dire que dès qu'on ne publie plus pendant quelque temps sur over-blog, ils vous collent un max de pubs. La réclame pullule alors que presque personne ne passe, vu qu'il n'y a rien de nouveau
à lire et à voir. Bizarre. Mais au premier article, paf, la pub disparaît. Merci overblog de nous sortir de la flemme.
A part ça, il y a une mauvaise nouvelle : Christian Marin est mort aujourd'hui. D'accord, ça
ne dira sans doute rien aux gamins d'aujourd'hui, mais nous, vieux gamins d'hier, nous ne pouvons pas oublier les Chevaliers du Ciel, Tanguy et Laverdure.
Christian Marin, c'était Ernest Laverdure, pilote de chasse, dragueur de première bourre, .
Ernest, un prénom qui n'est pas encore revenu à la mode, allez comprendre pourquoi.
Allez, vidéo :
Bonne rentrée quand même, minots d'hier et d'aujourd'hui, Tasonnes et tasons !
L'estive touche à sa fin. Pour un retour en douceur, visionnons ensemble ce grand moment de tasonnerie (à tendance un poil beaufisante, il faut bien l'admettre), offert par un
Jean-Pierre Marielle au meilleur de sa forme.
Harold Lloyd, retrouvé dans cet extrait hallucinant, sur le blog de La main de singe, très
recommandable.
Voilà, c'était juste quelques images avant de partir pour l'estive, comme tout bon tason qui se respecte.
Un bel été à tous, et des bons gros coups de soleil à tous les gros cons qui vous les brisent (une pointe de vulgarité ne messied pas avant juillet : proverbe touareg).
Pris une rincée en allant avec mes deux mouflets à l'Apollo, pour voir Cars. La météo est
parfaite pour la fréquentation des salles obscures, je me demande bien pourquoi il y a si peu de monde. Si j'ai bien compté, nous sommes cinq au rez-de-chaussée. Tout le monde
connaît le film ou l'a déjà vu en DVD ? Bon, d'accord. Pas nous, en tout cas.
On se régale, presque deux heures durant (enfin, la petite s'endort au bout d'une heure et il faudra une pause pipi pour Gabriel). Juste pour tirer encore une fois sur
le fil générationnel, je signale que le véhicule le plus tason du film est Fillmore, une Wolkswagen de 1960 :
"Cette camionnette Volkswagen de 1960 est le hippie de Radiator Springs. Au sein d’une nature préservée il distille lui-même son propre gazole biologique. Les visiteurs peuvent goûter à ses
mélanges spéciaux dans son salon de dégustation à la mode baba cool."
Prsi une autre rincée au retour. C'est tason aussi d'aller à pied par gros temps voir un film de bagnoles...
Vu ce soir à l'Apollo,
Nocturnes de Henry Colomer, présent pour l'occasion. Colomer est plutôt un documentariste, il s'agit là de son
premier film de fiction. Pas sûr maintenant qu'il ait l'occasion d'en tourner un autre, malgré des projets en cours. C'est que ce film, sorti en même temps que quinze autres, connaît une très
maigre affluence. Colomer le dit lui-même : "C'est une catastrophe." Il faut dire qu'il l'a bien cherché : noir et blanc, un gamin méditatif qui s'amuse avec une tortue, une lampe torche
ou une boîte d'allumettes, une histoire qui se passe dans les années 50 éclatée en neuf moments de la vie de ce gamin avec des images d'archives intercalées. Bref, vous l'avez deviné, du cinéma
poétique. Et il s'imagine qu'il va remplir les salles avec ça, le Colomer.
Bref, comment vous dire ? si Nocturnes passe près de chez vous, par le plus grand des hasards, programmé
par un exploitant de salle masochiste, je ne vous dis pas de vous y précipiter, non, ce n'est pas dans le style du film, mais allez-y d'un bon pas, après un repas léger, en humant en chemin les
senteurs printanières et les bruits feutrés du crépuscule qui monte. Installez-vous confortablement (normalement, vous ne serez pas incommodés par les voisins), et revivez une heure quinze
d'enfance.
Je suis très porté sur l'enfance ces jours-ci. Je dois vieilllir.
PS : La critique de La Croix, c'est bien sûr pour titiller le tason bouffeur de curé. remarquez que j'ai équilibré avec celle de l'Huma.
Bon, je sais, j'ai déjà évoqué ici les fameuses répliques volfoniennes et linoventuresques, mais il n'y a pas de mal à reparler des bonnes choses (on ne s'en est pas privé dans les récents commentaires ) aussi donné-je quelques liens pédagogiques en guise de préparation aux prochaines libations solsticiales :
- révision des dialogues de la scène fondamentale de la cuisine.
- analyse et visionnage de la bande-annonce de la Gaumont
La notice nécrologique n'est pas mon sport favori, mais comment passer sous silence la disparition de celui qui tint au cinéma l'un des plus beaux rôles de tason que je connaisse : je veux parler bien sûr de PhilippeNoiret. Il nous a enchanté dans un nombre considérable de films mais c'est bien avec Alexandre le Bienheureux qu'il a élevé l'art de la tasonnerie à une hauteur rarement atteinte depuis dans le septième art. Il me souvient encore avec émotion de cet invraisemblable appareillage qui, à la périphérie du plumard, permettait à l'agriculteur repenti, au bouseux désormais horizontal, de siffler picrate et souffler tuba sans poser pied à terre.
Que ce grand acteur soit à jamais des nôtres, j'en veux encore pour preuve que son premier film majeur sortit en 1960 : c'était le fameux Zazie dans le métro, adapté du roman de Raymond Queneau par Louis Malle. Noiret y jouait l'oncle Gabriel (prénom cher à mon coeur), "danseuse espagnole" dans une boîte de nuit.
Dans une interview publiée dans Le Monde du 27 octobre 1960, Louis Malle disait : "Zazie, c'est vraiment l'ange qui vient annoncer la destruction de Babylone. J'aimerai que ce film dit comique (... ) transmette à l'arrivée cette idée qu'il est difficile d'être un homme dans une ville occidentale en 1960. [...] J'ai voulu montrer une image terrible de la vie dans les villes modernes : peut-être que, voyant le film, les parisiens, épouvantés, s'enfuiront à la campagne." _________________________________________________________
Et pourtant, en 1960, il n'y avait pas de bande de hooligans faisant la chasse au juif après une dérouillée de leur équipe de foot ... (note de Klapic).
La même année, il avait aussi tourné Le Capitaine Fracasse, de Pierre-Gaspard Huit, avec Jean Marais. Il jouait le rôle d'Hérode au côté de Louis de Funès (Scapin). Mais seuls ceux qui sont venus cet été dans les ruines de Cluis-Dessous comprendront cette allusion. (Note de Pat Laye)
On l'a assez dit : nous sommes une génération qui n'a pas connu la guerre. Oui mais - on l'oublie trop - nous sommes nés avec la guerre. Une guerre qui ne disait pas son nom. 1960, de Paton au Président, c'est l'éclosion de la tasonnerie. Oh, certes, des tasons il y en eut avant, et des cadors, et il y en eut après, suivez mon regard, mais 60, c'est le pompon, c'est la concentration qui affole. En fait je crois que la Terre, en un réflexe bien légitime, libérait des anticorps, car, question état du monde, ça n'allait pas fort : la guerre froide, le Klu Klux Klan, le lancement de Télé 7 jours et puis surtout, chez nous, cette guerre d'Algérie, qui permit à quelques-uns de nos papas de faire un beau voyage en bateau.
Bon, voilà, tout ça pour dire qu'en ce moment passe en salles La Trahison, un film de Philippe Faucon, d'après le récit de Claude Sales, qui fut lieutenant dans le bled à l'époque. Tourné -ce qui est rare- en Algérie, c'est un bon film, sobre, digne. Pour aller vite, en 1960 donc, un officier français apprend par ses supérieurs que les quatre appelés algériens qui font partie de sa compagnie depuis plus d'un an, et avec qui il pensait avoir établi des liens de confiance, projetaient de l'égorger avant de rejoindre les rangs du FLN. Un très bel exemple des contradictions, des situations impossibles qui composent souvent le fond de tout conflit.
Didand, dans son résumé de la dernière fiction brève écrit : "Cela restera toujours une énigme pour son frère qu’Olga ait pu, avec son tempérament latin, rester aussi longtemps auprès d’un neurasthénique hypocondriaque infoutu de faire des étincelles, même avec un briquet."
Ca m' a fait penser à ce film d'Henri Verneuil, fort mauvais au demeurant et bien digne de figurer au palmarès des Nanars, les Morfalous. Michel Audiard y signait les dialogues et là encore, lui non plus n'a pas forcé son talent. Enfin, il y a tout de même quelques bonnes répliques, dont celle-ci précisément :
"- Mais qu'est ce qu'il s'est passé? - Ben il a dû pisser sur la ligne à haute tension, point final - Vous savez, Madame, ça s'est passé tellement vite... Il n'a pas dû souffrir du tout, du tout. - C'est bien la première fois qu'il fait des étincelles avec sa bite !"
J.Villeret/M.Constantin/M.Laforêt
Ceci dit, Olga, ça sonne plutôt slave que latin, cher Didand... enfin, question tempérament, il paraîtrait que ça se vaut... (mais je ferais mieux de faire gaffe, l'Adèle Aisselle est arrivée en Poitou, prêt à dévorer du macho, semble-t-il...).
Notre ami Dabade, après une campagne de pub réussie, a sorti un film dont on est prêt à faire le pari qu'il sera bientôt culte dans toutes les chaumières tasons. Tourné entièrement à Bollywood, il est d'une rare intensité, et comme son auteur a pris soin de le préciser, il n'est pas recommandé pour les personnes émotives.
Pour voir la chose, cliquez sur l'image.
(Il avait annoncé la nouvelle en commentaire de l'article précédent, mais après visionnage avec toute l'équipe du blog, nous avons tous pensé que cette perle cinématographique méritait bien l'honneur d'un article à elle toute seule)