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25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 18:00

Quatre dessins remuent en moi et me poussent aux extrêmes :

abandonner le crayon et regarder les nuages.

En cette période de l'année, les nuages sont gros, ventrus, laids.

Ils n'entraînent acun désir et sont sans question.

Je pourrais sortir la chienne,mais je suis rongé de douleurs et le courage

qui m'a si souvent poussé à reprendre le crayon m'a quitté et me laisse seul

dans l'atelier vide où j'entends les vaches aller à l'abattoir.

 

                           Fred Deux, Fred Deux au XXIème siècle, Alain Margaron éditeur, 2010,, p.10.

 

montjoie_argenton.jpg

                                  Montjoie - Argenton

 

Sur l'itinéraire qui mène à Argenton sur les rives de la Creuse, à l'angle de la rue de l'Abreuvoir et la rue d'Orjon, on peut voir une belle montjoie. Surmontée d'une coquille Saint-Jacques, elle devait indiquer le chemin du pélerinage vers Compostelle, Argenton étant l'une des étapes de la via Lemovicensis, celle qui venait de Vézelay et traversait le Limousin.

Elle n'est guère mise en valeur, et l'on rêverait pour elle d'un autre compagnonnage que la gouttière en zinc. D'autant plus que la maison à laquelle elle appartient est, elle aussi, chargée d'histoire. Il s'agit en effet (c'est une vitrine d'une maison en face qui nous l'apprend) de la maison natale de Jérôme Legrand, député du tiers-état en 1789. C'est lui qui proposa de donner à  l'Assemblée constituante le nom d'Assemblée nationale.

A part ça, le nivveau de la Creuse est en baisse et les canards sont en paix. Il faut dire que je n'ai vu que des cols-verts, et si ça se trouve, ils ont viré tous les autres. La Faculté daignera-t-elle un jour s'intéresser à la géopolitique des palmipèdes ?

 

 

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commentaires

L
<br /> <br /> Merci Dompic, pour cette importante contribution à l'étude du canard, un animal des plus tasons, il faut le reconnaître.<br /> <br /> <br /> J'allais écrire que l'écrivain dédaigne le canard, et que c'était grand dommage, mais une petite recherche au hasard sur Balzac et canard m'apporte un cinglant démenti.<br /> <br /> <br /> Dans La Peau de chagrin, chapitre 3, on peut lire en<br /> effet :<br /> <br /> <br /> "Il arriva bientôt, entre la Halle aux vins, immense recueil de tonneaux, et la Salpêtrière, immense séminaire d’ivrognerie, devant une petite mare où s’ébaudissaient des canards remarquables par<br /> la rareté des espèces et dont les ondoyantes couleurs, semblables aux vitraux d’une cathédrale, pétillaient sous les rayons du soleil. Tous les canards du monde étaient là, criant, barbotant,<br /> grouillant, et formant une espèce de chambre canarde rassemblée contre son gré, mais heureusement sans charte ni principes politiques, et vivant sans rencontrer de chasseurs, sous l’oeil des<br /> naturalistes qui les regardaient par hasard.<br /> <br /> <br /> — Voilà monsieur Lavrille, dit un porte-clefs à Raphaël qui avait demandé ce grand pontife de la zoologie."<br /> <br /> <br /> C'est un très beau passage, non.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Eh ben dis donc, ça mollit sur les commentaires.<br /> <br /> <br /> Justement, le canard est intéressant :<br /> <br /> <br /> - quand on le regarde sur un étang, il ne bouge pas et pourtant il avance.<br /> <br /> <br /> - quand il pleut, les gouttes glissent sur son plumage<br /> <br /> <br /> En gros, sans faire d'esbrouffe, il avance et se fout du reste. Ce serait un bon exemple. Seul bémol : quand il plonge la tête dans l'eau, il a le cul à l'air, et ça, c'est pas facile à<br /> enjoliver.<br /> <br /> <br /> A vos claviers.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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